Gwendoline Häusermann
Née à Genève, vit et travaille à Bruxelles
L’artiste, née d’une mère sculptrice et d’un père architecte, partage aujourd’hui son temps entre Bruxelles et le Portugal, où elle trouve son épanouissement artistique dans la peinture à
l’huile, le dessin à l’encre et le dessin digital sur tablette. Ses œuvres sont peuplées de personnages qui semblent émaner de rêves et de fantaisies des plus intimes : corps dénudés, folies de l’hôpital de la Salpetrière, pulsions sexuelles, et maintenant luttes, témoignent d’un intérêt profond pour les abysses de l’être humain.
L’exécution rapide de la peinture, captivante, se transmet dans un trait libre et expressif. La
réflexion sur le sujet trouve son écho dans une préparation conceptuelle méticuleuse de l’œuvre. En y regardant de plus près, le choix du support offre autant de possibilités que de contraintes pour l’expression spontanée sur la toile ou sur le papier. Les papiers de la première moitié du 20 e siècle –
cahiers d’école, pages de journaux, papiers militaires, cartes topographiques, dessins techniques, même documents d’identités – sont le point de départ d’une tension entre figure et fond qui illustre parfaitement la suspense du combat. Les scènes de lutte, captivant totalement les émotions de compétition et de concurrence entre les battants, nous rappellent les déchaînements archaïques tels que celui de Caïn et Abel, symbole du premier homicide de l’histoire de l’humanité.